Service d'Aide à la Jeunesse
Aider les jeunes en difficultés ou en danger
Aider les jeunes en difficulté ou en danger, c'est la principale mission du conseiller de l'aide à la jeunesse qui dirige le service de l'aide à la jeunesse (S.A.J.).
Le conseiller et le S.A.J. proposent une aide aux jeunes de moins de 18 ans en difficultés et aux enfants considérés en danger (c'est à dire dont la santé ou la sécurité est menacée).
Le S.A.J. peut aussi venir en aide aux parents qui en font la demande parce qu'ils rencontrent des difficultés avec leurs enfants.
Le S.A.J. intervient donc à la demande des jeunes ou de leur faille. Il peut aussi intervenir parce que des inquiétudes lui ont été transmises par une personne extérieure à la famille, par un service, par une école ou par le parquet.
Proposer une aide volontaire
L'aide que propose ce service est une aide volontaire, c'est à dire que rien ne pourra être décidé sans en avoir d'abord parlé avec les personnes intéressées (jeune, parents, familiers concernés) et surtout sans leur accord final.
Vous entrez en contact avec le service de l'aide à la jeunesse pour exprimer une demande d'aide pour vous-mêmes, pour votre enfant ou pour un de vos proches.
Chercher une aide appropriée
Au cours du premier entretien, vous serez reçu par un gradué, membre de l'équipe sociale, à qui vous pouvez expliquer vos difficultés, votre problème ou votre demande.
Si vous avez été convoqué et que la demande d'intervention ne provient pas de vous, le gradué vous fera part des inquiétudes qui ont été transmises.
À partir de ce premier entretien et après une réflexion commune, le conseiller de l'aide à la jeunesse pourra vous proposer de :
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vous orienter vers une service qui pourra vous aider (une A.M.O., un centre de guidance, une maison de jeunes, un centre P.M.S., S.O.S. Enfants ...) ;
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vous seconder pour réaliser une démarche qui pourrait vous aider ;
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construire un programme d'aide spécifique avec vous ;
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clôturer l'intervention.
Si vous demandez une aide au S.A.J. vous avez le droit de vous faire accompagner d'une personne de votre choix. Vous avez aussi le droit de pouvoir consulter tous les documents qui vous concernent (sauf les rapports de médecins ou de psychologues).
La priorité du S.A.J. est de chercher une aide appropriée en tenant toujours compte de la famille d'origine du jeune, en respectant les liens familiaux et les droits de chacun.
Assurer un suivi régulier de la situation
Toutes les propositions du conseiller de l'aide à la jeunesse doivent être discutées et négociées avec vous et font l'objet d'un rapport motivé. Vous pouvez exprimer votre désaccord éventuel avec les propositions du conseiller. L'accord sur le programme d'aide doit être signé par le jeune de plus de 14 ans. Pour les situations qui concernent les enfants de moins de 14 ans ou qui concernent le retrait du milieu familial d'un jeune de plus de 14 ans, l'accord des parents ou des personnes qui en ont la charge est nécessaire.
Si vous acceptez l'aide proposée, le S.A.J. restera attentif au suivi régulier du programme d'aide élaboré et écrit avec le jeune et la famille. Il faut savoir que l'aide proposée doit être motivée et confirmée par écrit. Cette aide est limitée dans le temps et doit obligatoirement être réexaminée, au moins une fois par an. À tout moment, le jeune ou ses parents peuvent demander une modification du programme d'aide pour autant que ce soit dans l'intérêt de l'enfant ou du jeune.
Gérer les désaccords
Si le conseiller de l'aide à la jeunesse se refuse de vous apporter l'aide que vous demandez, vous pouvez introduire un recours gratuit auprès du tribunal de la jeunesse. De même, si vous marquez votre accord sur le programme d'aide, ce recours est possible. C'est une requête en article 37 . Le juge de la jeunesse examinera la situation. Il tentera d'abord de trouver une solution en accord avec vous et le conseiller de l'aide à la jeunesse. Si ce n'est pas possible, il tranchera ce point de désaccord.
Si vous refusez l'aide proposée et que le conseiller estime que l'enfant est en danger grave, le conseiller transmet la situation au tribunal de la jeunesse. Celui-ci examine si une aide contrainte est nécessaire. C'est le S.P.J. (service de protection judiciaire) qui met en ?uvre les mesures d'aide contrainte.
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